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Journal personnel 2020 #rupture #developpementpersonnel

LARGUÉE : où comment survivre à la perte de l'homme de sa vie.

Juillet 2020 : Être soi - Réalisation

Le mois de juillet vient à peine de commencer et la nouvelle tombe comme la foudre sur ma tête : je reçois par mail une réponse positive d’un éditeur qui accepte de prendre mon petit roman pour les 8-10 ans.

Le délai de latence des trois mois étant dépassé, je ne m’attendais plus à recevoir de réponse positive et j’en suis complètement tourneboulée.

Quel bonheur.

Que la vie est dure et belle à la fois !

Je viens de faire un pas (de géant) dans la réalisation de mon objectif 2 de la liste 2 : Faire publier mes deux manuscrits… et m’acheter la voiture de mes rêves avec l’argent.

Je viens de récolter le fruit de mes actions, grâce à tous ces manuscrits envoyés en ce début d’année alors que la souffrance était encore là à me submerger.

Je suis fière de moi.

 

C’est auréolée d’une joie éclatante que j’entreprends de repeindre le nouvel appartement de ma mère. Un bonheur n’arrivant jamais seul, V. me dit qu’elle est prête à m’aider.

On est deux, désormais. On s’entraide.

Et en plus, on se marre… Mais qu’est-ce qu’on se marre !

Maman a trié ses affaires et ses meubles, elle m’annonce qu’on peut organiser le déménagement quand bon nous semble car elle restera dans sa petite maison avec les affaires qu’elle n’emporte pas, pendant une quinzaine de jours, puis qu’elle partira ensuite au Portugal le reste de l’été chez son frère.

 

À ce stade du journal, j’ai peut-être oublié de dire à quel point l’angoisse de gérer cela toute seule était forte. Cette peur se mêle aussi à la douleur de m’imaginer en train de retaper la petite maison sans mijn liefde, car c’est quelque chose qu’on adorait faire ensemble avec mon homme : repeindre des appartements, les décorer et les louer…

J’étais malade à l’idée de faire ça sans lui.

Et voilà que V., qui accepte de louer la petite maison, me dit qu’elle va m’aider, elle est peintre et décoratrice. On va tout refaire ensemble : l’appart de ma mère et la petite maison pour elle !

L’épreuve se transforme alors en une expérience fabuleuse.

 

Le 5 juillet, on organise le déménagement. On trouve quatre copains adorables pour nous aider (et l’un d’eux va même amener avec lui son copain rugbyman !) Même si l’on ne transporte que la moitié des choses et que la distance est de 6 kilomètres, on mettra la journée.

L’apéro sous le tilleul ce soir-là me prouve une fois encore que je ne suis pas seule pour affronter les difficultés de la vie. Je suis entourée. Aimée. Et qu’il y a autour de moi des gens formidables.

 

Me vient alors en tête cette phrase d’Alexandre Jollien :

« On ne peut pas s’en sortir seul, le rôle de l’autre est majeur dans notre existence. »

L’Autre, c’est tous ces amis extraordinaires, ceux qui m’aident au quotidien, ceux que j’ai au téléphone et qui sont loin, ceux avec qui je fais la fête, ceux avec qui je vais marcher, ceux avec qui je vais au restaurant, ceux des apéro-duo, ceux chez qui je vais manger… Les amis, les voisins, les copains, les potes, les cousins…

 

Cette constatation me fait penser à un chapitre du livre de John Gray où il explique que l’âme requiert différents types d’amours pour grandir et s’exprimer pleinement. Il estime qu’il y en a 10 et qu’ils sont un peu comme des vitamines indispensables à notre vie :

1) Amour et soutien de Dieu

2)  Amour et soutien des Parents

3) Amour et soutien de nos Proches

4) Amour et soutien de nos Pairs

5) Amour et soutien de soi-même

6) Amour et soutien de notre amoureux

7) Amour et soutien de nos enfants

8) Amour que nous redonnons à notre communauté

9) Amour que nous redonnons au Monde

10) Amour que nous redonnons à Dieu

 

La plupart du temps nous ne recevons pas ce qu’il nous faut car nous tentons de tout obtenir d’une seule et même source : celle de notre amoureux ! L’âme a besoin des 10 vitamines mais elle ne peut en assimiler qu’une seule à la fois.

« Dès que notre besoin en vitamine R (celle de notre amoureux) est comblé, nous recommençons a éprouver la même impression d’insatisfaction qu’avant la rencontre. Nous concluons à tort que c’est la faute de l’autre. Coincés dans notre attitude de reproche, non seulement nous perdons le pouvoir d’obtenir ce dont nous avons besoin, mais nous commençons aussi à nous faire mutuellement du mal. »

C’est une vraie leçon, importante, je pense.

Nous avons, par le passé, fait l’erreur de tout partager et de tout nous demander mutuellement, mijn liefde et moi.

 

Donc, le secret pour rester en contact de notre moi véritable est de constamment veiller à approvisionner nos réservoirs d’amour. Voici ce qu’il ne faut pas oublier de faire, nous dit John Gray :

– Pour remplir le réservoir 1 : Entretenir une relation spirituelle avec l’Univers.

– Concernant le 2 : Si le problème est le réservoir d’amour de nos parents et qu’on est adulte : il faut aller voir un thérapeute.

– Pour remplir le réservoir 3 : Prendre du bon temps pour soi, avec ses amis.

– Pour remplir le réservoir 4 : Fréquenter nos pairs (ceux avec qui on partage un centre d’intérêt : club de sport, match, cinema, religion, concert. Pratiquer des activités de groupe.)

– Pour remplir le réservoir 5, « Amour de soi ». Il faut se demander ce que nous voulons vraiment et faire le nécessaire pour y parvenir. Accordons nous le droit de faire des choses que nous n’avons jamais osées.

– Pour remplir le réservoir 6 : Trouver un conjoint aimant et attentionné (Bon là ok, je ne suis pas loin d’avoir envie de pleurer…)

– Pour remplir le réservoir 7 : S’occuper d’un être dépendant (ses enfants, ses animaux ou autre…)

– Pour remplir le réservoir 8 : Redonner à notre collectivité ; bénévolat, bibliothèques, mairie etc. (Je suis bénévole à la bibliothèque de mon village depuis 7 ans où j’accueille tous les enfants de l’école, une fois par semaine.)

– Pour remplir le réservoir 9 : Redonner au monde en voyageant à l’étranger (c’est dans ma liste d’objectifs !)

– Pour remplir le réservoir 10 : Transmettre la grâce divine à tous ceux que nous croisons.

 

Mais la base reste de « s’aimer d’abord soi-même. » nous dit-il.

Tiens, c’est comme se pardonner à soi-même, ça semble important pour être bien avec les autres…

 

Cette liste me fait penser de nouveau à mon objectif 9, liste 2 : Prendre l’avion : aller voir mon filleul à Montréal, faire un city-trip à New-York, découvrir la Norvège. Pour me préparer à voyager loin, il faut monter dans un f****** plane.

Et donc surmonter une de mes plus grosses phobies.

Qu’à cela ne tienne, j’achète « Psychologie de la peur, craintes angoisses et phobies » de Christophe André.

Le bouquin est passionnant. Je comprends que pour guérir n’importe quelle peur, il faut s’y confronter chaque jour un petit peu. C’est un long processus mais c’est possible !

Le seul petit hic, c’est l’avion… Difficile d’en faire dix minutes tous les jours.

Bon, de toute façon avec l’état de pandémie mondiale actuelle, prendre l’avion n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Je décide donc d’envoyer un message à l’Univers pour m’aider de son mieux à avancer de ce côté-là, car je viens d’annoncer à mon filleul qu’on viendrait le voir tous les trois à Montréal dès que c’était possible.

Et le Quebec, c’est ultra loin et il faut survoler un océan pleins d’eau et de bêtes ! Warff !

Pour l’instant, statu quo.

 

L’été s’égrène de soirées en apéros, d’apéros en soirées. La place de mon village a repris vie et je retrouve des copines que je n’avais pas vu depuis longtemps : le petit bar devant chez moi, sous les platanes et les guirlandes colorées, près de la fontaine, est très prisé et ne désemplit pas. J’ai en guise de souvenirs de ces 15 premiers jours une dizaine de selfies avec les différents amis qui m’ont accompagnée durant ces soirées.

C’est clair, j’ai repris un peu de confiance en moi. Grâce au travail que j’effectue  toujours avec ma psychothérapeute, grâce à mes amis, grâce au regard que P. a posé sur moi en mai, grâce à mon tatouage anti-peur… et à cet éditeur qui a accepté mon roman.

Je peux enfin dire ou faire ce que bon me semble sans avoir peur d’un jugement. Je redeviens vivante. Amusante et stupide. Inconséquente. Bien sûr, je ne suis pas dupe, je me rends bien compte que je penche désormais de l’autre côté de la balance : je ris et je m’étourdis plus que de raison.

L’équilibre n’est pas encore ce que j’ai envie de trouver.

Le clou de ces soirées drôlissimes, dont on va rire pendant un long moment, sera attribué au moment où je me suis jetée à la tête d’un joli garçon qui en a été tout effrayé. Ma nouvelle confiance en moi, ses oeillades toute la soirée m’ont convaincu de l’opportunité de ma démarche. Non, bien sûr ! Le charmant garçon fraichement marié s’en ai trouvé fort gêné devant ses collègues de boulot. J’avoue que c’était à mourir de rire.

Et pouvoir enfin rire de soi, à nouveau, c’est aussi un grand pas dans la thérapie.

 

Le 15 juillet je pars à l’autre bout de la France, mes enfants sous le bras pour rejoindre ma bande de potes d’enfance. On se retrouve dans un gîte en pleine nature, près d’une belle rivière : balades, escalade, canoës… Tous nos enfants (onze au total) ont entre dix et dix-sept ans et s’entendent super bien eux aussi. Ils sont en autonomie complète et partent se baigner ou se balader en bande. Ils dorment tous ensemble dans le grenier où l’on a entassé un tas de matelas. Ce sont les vacances de rêve pour eux. Et moi, ça me ressource de retrouver mes amis de toujours, à l’endroit même où l’on passait nos vacances adolescents. On n’en finit pas de s’émerveiller de les voir faire exactement la même chose que nous et d’y prendre autant de plaisir que nous, trente ans plus tard.

Je reviens apaisée, recentrée et ressourcée. Pleine de belles énergies.

 

À mon retour, un artisan vient refaire l’étanchéité de mon rooftop. En cet été 2020 je vois enfin le fruit des réalisations que j’ai tenté de mettre en place depuis janvier. C’est vraiment très satisfaisant.

Il y a encore beaucoup de travail pour rendre le nouvel appartement de ma mère fonctionnel : accrocher les luminaires, les tableaux, installer les appareils électroménager, vider les cartons, ranger les affaires dans les placards, etc. Une fois encore, je vais être aidée : un couple d’amis qui n’avait pas pu être présent pour le déménagement viendra me donner le coup de main nécessaire.

Je ne suis pas seule.

Merci les copains.

 

Les soirées continuent, les paellas du dimanche midi aussi.

Dans la série « tous les nœuds se dénouent » un très bon ami dessinateur m’annonce que son projet de dessin animé, pour lequel j’avais écrit un épisode, intéresse son éditeur de bande dessiné et qu’il va certainement voir le jour l’année prochaine, sous format BD. Il aimerait que je travaille avec lui.

Un vieux projet de vingt ans ! Qui trouve son dénouement dans cette période de ma vie… il n’y a pas de hasard.

 

Concernant ma maison : je dois racheter d’abord les part de SCI de mijn liefde puis reprendre son crédit à mon nom et rembourser aussi la banque. J’ai un petit pécule de côté mais l’argent qu’il me demande est plus important. Second problème : si j’accepte son offre, cela revient pour moi à payer la maison presque 100 000 euros au dessus de sa valeur.

Mais je ne suis plus la victime, je vais lui proposer autre chose. Je ne vais pas me laisser faire, je vais rester dans l’amour et dans la joie, tout en étant ferme. Je me sens pleine de bonnes vibrations quand je pense à ça. Je suis forte, tellement plus forte à l’intérieur quand je suis dans cet état d’esprit. La nouvelle moi ne se laissera plus marcher sur les pieds. Aucune envie non plus de marcher sur les pieds des autres. Mes énergies sont puissantes et bienveillantes. Il n’y a pas de victime. Je suis grandie par cette épreuve que je vais réussir avec brio !

 

Je visualise la fête pour la crémaillère avec tous les copains, comme si elle avait déjà eu lieu.

On est dans un monde vibratoire où tout est fait de fréquences, d’énergies.

Un fluide de joie grossi à l’intérieur de moi quand je décide de relever la tête et de ne plus subir. J’ai choisi cette expérience pour être de nouveau fière de moi. Voilà.

Ce n’est pas parce que l’attitude des autres déclenche de l’émotionnel chez moi qu’ils doivent arrêter d’être tels qu’ils sont. Au contraire, car ils catalysent chez moi la possibilité de me rendre compte de qui je suis et de créer une nouvelle version de moi. Merci Franck Lovpet.

C’est un processus infini.

C’est un échange avec la vie.

Et cette émotion intense que j’ai ressenti en découvrant le montant demandé pour le rachat de ses parts va faire naître en moi une nouvelle façon de faire, plus combative, plus sûre d’elle et moins dans le « je m’écrase pour lui. » Non.

J’avais besoin de me confronter à cela pour être enfin celle que j’ai envie d’être. Merci la vie.

Il va accepter ma proposition.

 

Reste plus qu’à convaincre la banque… en effet, ma banquière semblait sceptique, mes revenus ne me permettant pas le remboursement d’un aussi gros prêt, la banque en règle générale ne regarde pas plus loin.

Le 31 juillet j’ai donc rendez-vous avec un banquier spécialisé dans le crédit pour voir ce qu’il est possible de faire. Je sais que je peux payer avec le loyer de la maison de ma mère, mais ce bien ne m’appartenant pas je ne pars pas avec le meilleur jeu de cartes en main…

 

Et pourtant, l’Univers, encore une fois, va être à mes côtés !

Bon alors, okay… Franck Lopvet dit que l’Univers se contrefou de nos actions mais qu’on vit simplement ce qu’on envoie comme vibrations dans la matière.

Donc je récolte le fruits de mes nouvelles bonnes vibrations.

 

C’est un ami, R., que je découvre derrière le bureau du banquier en question. Enfin, c’est un ami de mijn liefde, pour être tout à fait exacte, avec qui je me suis toujours bien entendue. Et R. va être extraordinaire : il va accepter que je reprenne le crédit à mon nom et va même accepter de me baisser les mensualités à l’exact montant du loyer que je vais toucher. On parle plus d’une heure de nos histoires de vies. Lui aussi a été confronté à une difficile rupture il y a quelques années, et depuis quelques mois, Ô joie, voilà qu’il a enfin rencontré une femme merveilleuse. Il m’assure que, moi-aussi, je serais de nouveau heureuse en amour… c’est un garçon d’une extrême gentillesse. On se promet de dîner ensemble bientôt, j’ai hâte de rencontrer sa nouvelle compagne.

Je ressors de cet entretien avec une confiance en l’avenir indestructible ! J’ai  rencontré les bonnes personnes au bon moment à chaque fois, sur mon chemin de vie, depuis le début de cette année. C’est époustouflant.

 

 

 

Ce que j’ai appris durant ce mois de juillet

 

1) Je suis entourée. Aimée. Il y a autour de moi des gens formidables.

2) L’âme a besoin de plusieurs sources d’amour, pas que d’une seule !

3) S’aimer soi-même.

4) Avoir confiance en l’Univers qui nous renvoie les bonnes vibrations qu’on émet.

Juillet 2020 :  Être soi - Réalisation
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