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Journal personnel 2020 #rupture #developpementpersonnel

LARGUÉE : où comment survivre à la perte de l'homme de sa vie.

Mai 2020 : Cessez d’être gentil, soyez vrai !

Début mai, le confinement court toujours. Avec sa douce routine.

Je médite, encore. Quand je sens la douleur trop forte dans la journée, c’est là que je décide de partir en balade. Même si mettre en marche mon corps physique n’arrête pas mes pensées, j’ai l’impression de traverser ma douleur plus facilement avec le mouvement.

 

Et ce 3 mai, à la fin de ma petite heure de marche je me suis arrêtée dans mon endroit fétiche, entre deux champs de vignes, face au Mont Ventoux, là où je peux méditer quand il fait beau et que le sol est sec. Juste avant de commencer ma méditation interactive avec de profondes respirations, j’ai fait la demande de m’ouvrir aux intuitions cosmiques. Et j’ai reçu une impulsion qui m’a fait tourner la tête sur la droite. Comme si un de mes muscles lâchait : j’ai alors réouvert les yeux et j’ai vu une abeille.

« Oh ! Mon animal totem », me suis-je dit aussitôt, sans trop savoir pourquoi.

Moi qui rêvait plutôt d’un dragon ou d’un tigre… Voilà que j’avais soudain la certitude que c’était du côté de l’abeille qu’il fallait que je me tourne. J’ai remercié et regardé sa signification sur internet.

« L’abeille est le symbole de l’ordre, du travail bien fait, elle représente également le lien avec le divin et la douceur de vivre. Laissons-nous guider par l’abeille totem sur la voie de la créativité inspirée par les plus hauts principes. »

Ordre, travail bien fait, créativité, lien avec le divin, douceur de vivre… J’en suis toute retournée, tellement ça me parle.

 

« L’abeille totem fournit l’inspiration nécessaire pour réaliser nos projets les plus ambitieux et nos aspirations les plus hautes. »

L’inspiration… Ce que je cherche tant et tant depuis cette période difficile !

 

« Elle vous invite à agir non pour vous enrichir matériellement, mais pour procurer du bien-être aux vôtres et à la société. »

La aussi cela entre en résonance avec mon désir d’avoir un travail utile, j’ai choisi de devenir AESH cette année. Il s’agit d’accompagner un enfant en situation de handicap pendant son temps scolaire. C’est très mal payé, c’est tout en bas de l’échelle mais c’est utile. Notre formatrice nous a dit un jour « vous êtes les anges gardiens de ces enfants particuliers ». Voilà mon métier, je suis ange gardien.

 

« L’abeille est un guide discret mais puissant pour trouver ou retrouver un sens dans votre vie à travers vos activités. »

Ne pas abandonner mon travail d’écriture. C’est là que je me réalise. La démotivation et la douleur me font parfois lâcher la rampe. L’abeille est là pour me remettre au travail.

 

Et quelques jours plus tard, petite piqure de rappel !

Non, je ne me suis pas fait piquée par ma nouvelle amie mais, alors que j’étais devant Netflix, (j’avais pourtant programmé une séance de travail sur ce projet puisque les enfants étaient chez leur père) voilà qu’une gentille petite abeille entre dans mon salon et me tourne autour. Je la chasse gentiment de la main. À son troisième retour, je comprends que je ferais mieux de mettre Lucifer sur pause et d’écouter enfin les signes de l’Univers.

Comme je suis quand même très indisciplinée, j’ai commencé par enfourcher mon vélo pour déposer devant sa porte un livre lui appartenant… et un bouton de rose, avant d’aller bosser. Pas très bonne idée pour s’empêcher de souffrir. Temps pis, je méditerai deux fois plus le week-end prochain…

 

 

 

Mes enfants vont adorer cette période de leur vie, ils sont à l’âge des amis en virtuel et parlent avec leurs potes chaque jour sur les réseaux ou par messages, jouent avec eux à des jeux en ligne et ne se sentent pas du tout isolés.

Je suis très zen, on partage pleins de belles discussions et de rires.

On n’est pas covid-inquiets dans la famille.

J’ai pour ma part, d’autres chats à fouetter…

 

Et une fois encore, l’Univers va dérouler devant moi ses événements en chaîne, comme par magie. Première belle chose : V. ma belle amie peintre ressurgit dans ma vie après une longue période de silence. La raison est moins gaie, elle a traversé de grosses difficultés avec son mari et pense faire une pause dans son couple.

Elle passe me voir.

On se connecte de nouveau comme si on se connaissait depuis toujours. C’est complètement étonnant. On sait désormais que notre amitié va devenir gigantesque et qu’on va se soutenir dans nos épreuves communes. Être deux ça change tout.

Cette rencontre n’était pas fortuite, j’en avais déjà eu l’intuition mais cette fois-ci je comprends. On vibre de la même manière et on a tant de sujets en commun ! Je savais que je n’étais pas seule dans cette épreuve, entre mes amies qui ont été si présentes et complètement formidables et ma foi en quelque chose de plus grand qui veille sur moi… mais mon souhait de rencontrer quelqu’un qui a les mêmes centres d’intérêts et les mêmes problèmes vient de se concrétiser. Une âme sœur pour traverser cette épreuve.

Mon désir le plus cher.

 

Et l’Univers va s’aligner pour nous faire comprendre qu’on a un petit bout de chemin à faire ensemble : alors que moi, je veux racheter ma maison et rester vivre ici avec mes enfants, V. cherche désormais une location pour quitter leur maison de couple :

Une petite maison avec un jardin pour ses chiens et un loyer aux alentours de 700 euros.

C’est exactement la description de la maison de ma mère ! Celle qu’elle veut louer après avoir intégré un petit appartement dans une résidence pour personnes âgées indépendantes. Elle est sur liste d’attente depuis 5 mois et il y a peu d’espoir qu’un appartement se libère rapidement.

D’ailleurs à ce sujet, maman commence à stresser un peu. Elle ne se voit pas repasser un hiver de plus dans sa maison… et je lui répète inlassablement qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir, je sais qu’elle aura son appartement en temps et en heure. Je le sais car papa veille.

Mais elle est moins confiante que moi.

 

Donc même si le timing ne semble pas bon, j’en parle à V. et je lui montre la maison de l’extérieur. Elle la trouve à son goût, d’autant qu’elle est située à 200 m de la mienne… ce serait tellement formidable de se retrouver voisines par la même occasion ! Mais le délai inconnu est un frein certain, elle voudrait pouvoir intégrer son nouveau nid au mois de septembre.

 

La soirée se déroule dans les rires et V. rentre chez elle.

Le lendemain matin au petit déjeuner, je reçois un coup de fil de la directrice de la résidence pour sénior qui m’annonce qu’un appartement s’est libéré et qu’il est pour ma mère si elle le souhaite toujours.

Le lendemain matin ! Synchronicité…

Incroyable !

Une dame s’est blessée à la hanche et ne peut donc pas rester vivre là-bas.

Et la directrice, ne parvenant pas à joindre ma mère, me contacte moi.

 

Les planètes s’alignent. Même si la souffrance reste présente et que les moments durs s’enchaînent quoiqu’il en soit, les ressources qui me permettent d’y faire face arrivent aussi exactement au bon moment, à chaque fois…

Cela me fait penser à cette interview de David Leuk pour Tistrya qui s’appelle « Trouver sa voie » où il raconte qu’un jour il a eu besoin de partir sur le chemin de Saint Jacques sans argent ni téléphone, à dormir dehors et demander de quoi manger. Durant deux ans et demi. Et le plus extraordinaire c’est qu’il a rencontré exactement les personnes dont il avait besoin tout au long de son chemin.

Demander à l’Univers.

Être à l’écoute de son intuition.

Et ne pas rester à pleurer sur son canapé, car pour être au bon endroit au bon moment afin de rencontrer les bonnes personnes, il faut suivre son intuition et s’activer.

 

À partir de là, tout va se dérouler comme si c’était écrit de la plus parfaite manière…

On visite l’appartement en question.

Il s’agit d’un appart au troisième étage (le plus lumineux et surtout celui au-dessus des arbres, avec vue sur le vieux château de la ville). Il faut prendre l’appartement au mois de juin. Ce qui nous laissera en plus tout l’été, où je suis en vacances, pour faire le déménagement à notre aise. Maman y rentrera après les fortes chaleurs, et V. pourra s’installer dans la petite maison en septembre, exactement ce qu’elle cherchait.

Hallucinant.

 

Gratitude…

Cette nouvelle enchante mon cœur. Je me sens soutenue, chanceuse et malgré la douleur qui continue de faire son œuvre, je suis heureuse.

 

Chaque jeudi je file avec une attestation chez un petit producteur et je reviens avec un panier rempli de fruits et de légumes délicieux.

V. qui a la main résolument verte me convainc d’acheter des plantes pour ma maison, elle me fait d’ailleurs plusieurs boutures qu’elle m’offre et qui me font un plaisir fou.

C’est une période pleine de vie et de vitalité.

 

Quand on rencontre les bonnes personnes, les choses s’alignent d’elles-mêmes. Et je comprends enfin que l’avenir qui m’attend va être riche, amusant, intéressant et plein de nouveauté ! V. va m’apprendre à peindre. Elle sait faire du faux-marbre en trompe-l’œil, du faux bois, des fausses briques en relief plus vraies que nature. J’ai tellement hâte !

On va se faire pleins de soirées filles. Et pleins de nouveaux amis.

On va être nous-même, sans entrave. Et on va rigoler.

 

Jusqu’à présent, j’étais pétrifié dans le marbre. Statufiée. Rien de bien vivant, en somme. Aujourd’hui j’ai impression de me noyer tous les quatre matins, de m’en sortir et de replonger sans fin. Cyclothymique. Trop heureuse et complètement dépressive le lendemain. Voire l’heure d’après. Mais je vais trouver un radeau qui finira par flotter vraiment, comme celui du texte qu’à écrit V. et qui s’appelle « Quitter mon « il ». »

 

Je retourne voir ma psy de visu. La fin du confinement sonne le glas d’une période bénite. Je tremble de peur au fond de moi que mijn liefde cesse de m’inviter à ses marches du samedi et que la vie d’avant le confinement reprenne le dessus.

Pourtant le week-end qui suit le retour à la normale, je marche encore auprès de lui. Mais au moment de notre séparation, je n’entends pas de sa bouche le tant attendu « à samedi prochain. » Rien. Et je suis bien trop faible et fragile pour lui poser la question.

Je rentre chez moi anéantie.

C’est fini.

Pour la seconde fois. Et la douleur est aussi folle que la première. Enfin, je crois.

 

Je prends mon téléphone pour appeler V., ma bouée de sauvetage. C’est un cri du cœur, un « au secours » déchirant qui sort de ma bouche.

Elle m’oblige à venir boire le café chez elle, il y a un de ses meilleurs amis qui est là avec un pote à lui.

Aucune envie de voir du monde, mais elle insiste et c’est bien moi qui l’ai appelé à l’aide. Donc, je remonte dans ma voiture et j’y vais.

Et l’Univers m’attend au tournant.

 

Ils sont tous les trois autour de la table du jardin, un café à la main. Je m’installe à leur côté, pas très à l’aise, car encore baignée de ma douleur intense.

Y., le meilleur ami de V., est coach sportif, son ami inconnu, aux longs cheveux et à la barbiche pointue, nous explique qu’il est énergéticien. D’ailleurs, il doit souffrir d’allergie car depuis mon arrivée il n’arrête pas de se racler la gorge et de tousser.

Il finit quand même par se tourner vers moi et s’excuse de me demander mon prénom et mon nom car il cherche ce qui le gène. Je m’exécute. Il ferme les yeux quelques secondes et le verdict tombe : oui, c’est bien toi.

Déjà que je n’étais pas au mieux de ma forme voilà qu’un inconnu est en train de me dire qu’en plus ma présence l’indispose au point de le faire tousser !

La honte me gagne.

« Je ressens juste une grande tristesse qui émane de toi, une peur, une douleur, je ne sais pas… »

Moi qui était arrivée avec le sourire, je me rends compte que je ne trompe personne, en fait. La discussion continue, l’énergéticien fait lever V. pour lui réaligner ses corps éthériques. Puis il se tourne vers moi et me propose de le suivre au fond du jardin, car il pense que j’aurais certainement besoin d’un soin, moi aussi.

 

À partir de là, il m’est arrivé quelque chose de bizarre.

Il a commencé par m’appuyer sur le torse et je me suis mise à pleurer à gros sanglots, très fort et très longtemps. Rien que ça, déjà, c’est étrange, car si je pleure souvent je ne pleure généralement que quelques secondes et de manière très superficielle. Je ne sais pas pleurer ainsi.

Ensuite, il a fait mine de m’extirper virtuellement des trucs avec sa main, logés dans ma poitrine.

Ma tristesse ? Je pleurais. Je tremblais. Puis il a serré ma tête et m’a parlé dans une langue bizarre. Il m’a dit qu’il sentait que j’étais libérée d’un grand poids et que c’était une très bonne chose pour moi car, au fond, j’étais très lumineuse et que j’allais retrouver cette lumière.

Je suis sortie de là épuisée.

Plutôt dubitative sur cette technique bizarroïde, médiumnique, chamanique ou charlatanesque… mais bousculée.

 

La nuit suivante, j’ai fait des cauchemars à répétition et j’ai ressenti une haine absolue se déverser partout hors de moi. Certes, je ne voulais pas rester à baigner dans cet amour douloureux mais je ne voulais pas non plus vibrer de haine pour cette histoire qui a été ma vie durant 11 ans.

J’étais inquiète.

Et puis ça s’est régulé doucement, durant cette semaine-là. Et je me suis rendue compte qu’une fois encore ma grande douleur avait fortement diminué.

 

J’ai ainsi pu retirer les derniers tableaux et les dernières photos de lui dans ma maison.

Mais que m’était-il arrivé ? Etait-ce une sorte d’hypnose, comme avait pratiqué F. ma psy, deux mois auparavant ?

C’était en tout cas certainement un état modifié de conscience, comme l’hypnose et comme la méditation, où il avait pu parler à mon inconscient, car dans les deux cas ma douleur s’est apaisée après les séances.

Je décide d’en savoir plus sur ces pratiques.

 

Les thérapies brèves ou holistiques :

  • L’hypnose ericksonnienne. l'inconscient contient toutes les ressources intérieures de l'individu. Et c'est en accédant à l'inconscient, par le biais de l'hypnose, que le patient peut puiser ce dont il a besoin pour résoudre ses problèmes.
  • La PNL : La programmation neurolinguistique est un ensemble de techniques de communication qui a pour but de développer les capacités mentales de l'individu. Sa finalité est de le rendre capable de faire face au stress, d'apprendre à gérer une situation… Lire le livre génial de Tony Robbins « Pouvoir illimité ».
  • Les Thérapies comportementales et cognitives TTC : elles ne s'intéressent pas, contrairement à la psychanalyse, au passé de l'individu. Elles préconisent l'apprentissage de nouveaux comportements et l'acquisition de nouvelles manières de penser afin de régler un problème précis et ponctuel.
  • Les thérapies corporelles : Yoga, sophrologie, méditation, relaxation, reiki etc.
  • L’EMDR : La thérapie “Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement de l’information” est une approche thérapeutique qui repose sur le postulat suivant : des blessures psychologiques importantes laissent une trace dans le cerveau. En réalisant toute une série de mouvements oculaires, il est possible d'avoir un impact sur le cerveau et d'estomper ces blessures, qui sont liées à un traumatisme. Ma thérapeute F. me fait une séance.
  • Le qi gong est un entraînement énergétique, basé sur les principes de la médecine traditionnelle chinoise. Le « Qi », c’est en fait le flux énergétique qui anime toute chose. « Gong », c’est le travail, l’entraînement. Le Qi gong, c’est donc l’entraînement du Qi, c’est à dire le travail pour équilibrer et faire circuler le flux énergétique dans le corps et l’esprit, en parfaite harmonie. Grâce à des exercices réguliers d’assouplissement du corps, les fonctions de l’organisme sont optimisées, nous rendant ainsi en meilleure santé.
  • L’acupuncture : Véritable chirurgie de l'énergie, l’acupuncture va permettre de rétablir un nouvel équilibre. Les textes médicaux chinois disent que le corps humain est parcouru par des lignes énergétiques nommées méridiens, au nombre de douze, chacun correspondant à un organe. Par l'intermédiaire de points situés sur leur trajet, on peut agir directement sur les organes visés (estomac, rate, intestin, etc.). Si la rate est surchargée ou le foie engorgé, les problèmes surviennent. Les aiguilles plantées sur des points précis stimulent ou inhibent leur fonctionnement selon les besoins.
  • La Kinésiologie : c’est une méthode corporelle qui prend en compte l’émotionnel, l’énergétique et le structurel. Elle établit un lien entre les muscles, les organes et les méridiens d’acupuncture (chaque méridien correspond à un organe précis), mais aussi entre stress et tonus musculaire. Pour ce faire, elle utilise un outil de base : le test musculaire, qui consiste en une pression douce, indolore, sur un muscle sain (le plus souvent, celui du bras).

 

Les Guérisons chamaniques, la gestalt-thérapie, la psychanalyse, la méthode tipi, l’auto-hypnose… Tout à l’air passionnant ! Il faut trouver celle qui nous correspond.

 

Le jeudi de cette semaine-là, ma haine a complètement disparu, mais une sourde angoisse est en train de revenir avec l’approche du samedi ou, pour la première fois je n’irai pas marcher avec lui…

Que vais-je faire pendant ce temps ?

Boire ? Dormir ?

Une fois encore c’est V. qui va venir à mon secours.

Elle est invitée à l’anniversaire d’une grande amie à elle qui habite dans le Luberon, elle l’a prévenue qu’elle ne viendrait pas avec son mari, mais avec moi. La fête commence vendredi soir et on ne rentrera que le dimanche.

Avec mes 8 kilos en moins j’ai dû me racheter des jeans sur Vinted. Je vais étrenner ce soir-là le skinny noir, avec un marcel noir, un blazer noir et mes converses blanches. Les gens ont l’air sympa, l’endroit est magnifique mais je n’ai pas vraiment envie d’être là. Je bois quelques verres de champagne et je traîne un peu sur Instagram. Son instagram.

J’ai mal.

C’est ce moment que choisi P. pour venir me proposer un verre de rhum. J’éteins mon téléphone, il est beaucoup trop tôt pour du rhum ! Mais ce garçon est charmant et vraiment, j’ai trop mal dans mon cœur… Dès lors la soirée se déroule comme dans un rêve : beaucoup de rires, un tournoi de ping-pong où j’étais déjà plus capable de voir la balle, des sauts dans la piscine, habillés pour certains, des regards embrumés mais teintés de désir… et une nuit dans les bras de mon bel italien.

Je n’en reviens pas qu’un si bel homme ai posé son regard sur moi, (mon estime de moi est encore au plus bas…) Mais plus étonnant encore, je ne pensais pas pouvoir désirer une autre personne que mijn liefde. Le samedi passe sans que je m’en rende compte. La fête ne s’arrête pas. De retour chez nous, le dimanche après-midi, j’ai la tête embrumée mais je viens de prendre une vraie claque.

Non, je ne rappellerai pas le beau brun, beaucoup trop jeune pour moi, mais je viens de comprendre qu’un avenir est possible.

Qu’un autre homme est possible.

Je passe l’après-midi devant le tilleul de V. à regarder un couple de mésanges nourrir ses oisillons dans le trou de l’arbre. La nature est tellement belle.

 

Voilà presque 5 mois qui se sont écoulés et j’ai encore franchi une étape. C’est à ce stade de mon parcours que je découvre les vidéos de Frank Lopvet. Et comme toujours je peux dire que les choses arrivent au bon moment : pour apprendre à m’aimer et accepter d’être moi, juste moi, il va falloir que j’arrête de vouloir être une bonne personne.

 

Notre but à tous est la récolte d’énergie et les deux postulats les plus efficaces pour en recueillir sont la posture de la victime ou celle du héros. Je sais désormais que je ne suis pas une victime et que j’ai attiré tout ce qui m’arrive dans la vie, je vais maintenant abandonner la posture du héros, cette bonne personne qui nie une partie d’elle-même pour entrer dans les cases de l’épouse modèle.

En mettant un voile sur mes désirs, mes émotions et mes mots, j’étais dans la perte d’élan, la perte de but, la perte d’envie.

J’avais perdu ma capacité à impacter la matière.

 

Cette quête que l’on a d’être une « bonne personne » part souvent d’un postulat interne qui stipule qu’en étant bonne j’ai la conviction que « Dieu » va me récompenser, éradiquer la souffrance de mon monde, me donner des cadeaux et empêcher les morts dans ma vie.

Or, tout n’est que vibrations… On récolte ce qu’on vibre. Point.

 

On ferme le potentiel de la vie lorsqu’on ferme le potentiel de l’être. Plus je m’ouvre aux potentialités d’être que j’ai, en renonçant à être une bonne personne, (arrêtons de qualifier les choses en bien ou en mal), plus j’ouvre mon potentiel en me reconnaissant, plus j’accepte le potentiel sur lequel je suis assis.

Vecteur jusqu’à moi.

Je me refuse d’être la plupart de ce que je suis et je fais un déni de ça quand je ne veux être qu’une bonne personne.

Lorsque je rencontre la vie, elle n’arrête pas de me dire qui je suis (et quand je ne veux pas entendre le message, il revient en boucle.)

 

Être dans une tension permanente te montre à quel point tu n’es pas toi-même.

 

Réouvrir le spectre de ce que l’on est à quelque chose de beaucoup plus grand fait que notre trésor de potentiel s’ouvre considérablement et on peut accéder à l’abondance : amour, sexe, argent, relations aux autres, réussite…

 

Tant que je ne voudrais être que la moitié de moi-même, le grand, le pur, le beau, le gentil, le généreux… je ne vivrais qu’avec un seul œil. Et en ne regardant qu’une seule moitié de moi, cela revient à poser un déni sur ce que je suis réellement. Ce déni sur ma partie sombre la fera apparaître dans la matière car ce que l’on cherche à cacher en nous apparaît dans le monde extérieur pour qu’on puisse l’accepter.

On vit dans un monde relatif. On est tout à la fois. On est la dualité incarnée, c’est ça être humain. Il faut s’accepter tel que l’on est maintenant pour renouer avec la joie de l’être.

 

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut bafouer ses principes moraux un à un pour être soi-même, mais se rendre compte qu’on est humain, pas infaillible et moins sclérosé dans des certitudes, ça permet d’être plus clément avec les erreurs des autres et moins dans le jugement.

Je comprends maintenant que je m’étais juste coulée dans un rôle, que je croyais être celle qu’on attendait de moi, où j’étais bien trop à l’étroit.

Tant que je produis ce que je crois qu’on attend de moi je blesse, je trompe, les autres ne me comprennent plus et ne m’aiment plus.

Ne soit pas une bonne personne, soit la personne que tu es.

 

Encore une fois le vrai sujet c’est la peur du rejet. Qui finira par advenir quand même puisque tu t’es perdue toi-même et par la même occasion tu es devenue moins aimable.

Retourne au contact, là où on te dit non. Car c’est là où il y a la vie. Tu n’es pas fragile ! À entendre ce NON tu vas reconstruire l’image de la femme en toi. Tu vas construire une image solide de toi car tu seras toujours là et capable de vivre ce NON, il va te construire après t’avoir déconstruit.

Le NON fait monter une énergie folle qui te fait comprendre que tu es toujours debout.

Avec ce non tu me plantes, oui, mais tu me plantes (aussi comme un arbre ! ) Tu me construis.

 

Il faut se remettre en contact avec la part de nous qui n’aime pas. J’ai le droit ! C’est ainsi qu’on retrouve sa boussole.

Je n’aime pas écouter Nostalgie, je trouve que les polos sur un mec c’est moche, je déteste les voitures rouges, je n’aime pas le melon et les huîtres, l’odeur de la mandarine, le désordre et les maisons sans charme, je ne supporte pas les critiques et les gens qui manquent d’autodérision.

 

On vit bcp d’émotions car on passe un temps de dingue à faire des efforts pour arrêter d’être en colère, pour retrouver la paix. Je ne suis pas une bulle d’amour. Je suis un être humain avec des limites et des trucs que j’aime et d’autres que j’aime pas.

 

Renoue avec la part de toi qui à la capacité de dire non, de dire merde. Et si quelqu’un choisit d’être blessé par tes décisions c’est que ça nourrit son business. En fait, la peur de blesser aboutit à blesser les gens car on n’est pas vrai.

C’est exactement ça. Merci Franck Lopvet.

Je finissais par taire mes pensées, mes émotions et mes désirs pour éviter de le blesser, du coup j’étais complètement fausse, éteinte et cachotière. C’était invivable pour lui comme pour moi. Il fallait que ça cesse. En effet.

 

Le 27 mai je me fais tatouer un bracelet d’amazone sur l’avant-bras droit, composé de deux lignes, l’une plus fine que l’autre. Et ce symbole va devenir la représentation de mon nouveau moi.

Je peux maintenant barrer l’objectif 6 de la Liste 2 : Me faire un tatouage.

Je suis vraiment heureuse car il compile en lui seul beaucoup de choses importantes : premièrement, la ligne épaisse représente mon papa et la ligne fine, ma petite sœur, avec moi pour toujours. Deuxièmement il me fait entrer dans ce nouveau moi, la Chloé 2.0 qui ne se laisse pas intimider par ses peurs.

 

Depuis un mois, mes copains lointains sont de retour dans ma vie, par téléphone ou par message. Et à la suite d’une discussion passionnante avec un ami à qui j’avais confié que je me sentais pétri de tellement de peur que je me voyais en fait depuis toujours comme une proie, dans la vie. Il m’a dit qu’il était étonné car lui se souvenait de moi, plus jeune, comme d’une « Diane Chasseresse » plutôt intimidante. Moi ? Incroyable !

Mais cette conversation a été un électrochoc. Exit la proie ! Il fallait maintenant rajouter à mes objectifs de redevenir cette conquérante perdue au détour des années. Combattre mes peurs. Je décide aussitôt de me trouver un modèle, et c’est Sarah Connor dans Terminator 2, avec son Marcel, son treillis, ses ray-ban et ses gros flingues, qui me vient un tête ! Voilà à qui je veux ressembler quand j’aurais à affronter quelque chose qui me terrifie.

C’est un peu vintage, comme moi, mais j’adore Linda Hamilton dans ce rôle…

Voilà pourquoi j’ai opté pour ce tatouage d’amazone, pour faire entrer la guerrière en moi et vaincre mes peurs… toujours aidés par mes amours d’anges.

 

 

Ce que j’ai appris durant ce mois de mai

 

1) Se laisser guidé par son intuition.

2) S’attendre à ce que l’Univers déroule sa magie devant soi et les synchronicités apparaissent.

3) Mettre des plantes dans la maison. C’est la vie !

4) Aller voir du côté des thérapies brèves, du travail sur les énergies, il y a des trésor à découvrir !

5) Acceptation d’être soi dans son entièreté.

Mai 2020 : Cessez d’être gentil, soyez vrai !
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